Lucien
Descaves, ami
des frères
Goncourt, de
Mirbeau, de
Huysmans, avait
fait de
Senonches son
havre de paix, «
sa retraite
beauceronne »,
loin du tumulte
de la vie
artistique
parisienne.
C’est dans cette
ville qu’il
connaissait si
bien, à l’orée
de sa grande
forêt et de son
étang noir,
qu’il a situé
son roman. Deux
des héros sont
des enfants de
Soissons, des
“hirondelles
sous le toit”,
venus trouver
refuge loin du
front et des
bombardements
allemands et
accueillis par
deux familles
senonchoises
dont les destins
vont être
bouleversés par
les événements.
Gare à qui
laissera
échapper son
hirondelle…
Le
style de
Descaves est
clair et
rapide.
Certaines
pages sont
d’un comique
irrésistible
et la galerie
de portraits
est riche :
Chévremont, le
vétérinaire
républicain ;
le docteur
Chazey, maire
de la bourgade
; Boussuge, le
mycologue
accompli ; ou
encore la
servante
Zénaïde, « la
malaisée »,
figure à la
fois touchante
et grotesque.
Dans la veine
des grands
romans
réalistes,
l’auteur
dresse un
tableau sans
concession
d’une petite
société de
province prise
dans la
tourmente du
premier
conflit
mondial.